Blue Dolphin Tattoo

Tattoo and Body Piercing Studio

NEWSPRESS

INTERVIEW : Aldo Prosper
Article : Julien Tuyau
Magazine : L’express


TATOUAGE POLYNÉSIEN

Ne vous faites pas un sang d’encre

Les tatouages inspirés des symboles polynésiens ont la cote auprès des amateurs tandis que le Old Skool revient progressivement à la mode. Lindsay Prosper et Aldo, deux tatoueurs d’expérience nous parlent des nouvelles tendances en matière de tatouages.

Le professionnalisme de Lindsay Prosper n’est plus à prouver .Il compte 28 ans d’expérience dans le métier.
Le professionnalisme de Lindsay Prosper n’est plus à prouver .Il compte 28 ans d’expérience dans le métier.

Autrefois le tatouage était le symbole d’appartenance à une caste, une religion, une ethnie, ou bien encore il servait à se protéger du mal, ou s’attirer les faveurs du bien. Mais, les temps ont changé et se faire tatouer est devenu une mode. Les tatouages, à la mode au siècle dernier, le sont toujours aujourd’hui. Ils ont évolué et des milliers de nouveaux modèles ont surgi avec l’apparition des nouvelles technologies.

«Il est vrai que le tatouage est devenu une mode. Il y a ceux qui se font tatouer pour faire comme les autres, les fashion victims, et ceux qui le font pour marquer un événement cher à leurs yeux», explique Lindsay Prosper, tatoueur professionnel depuis plus de 28 ans. On trouve des milliers de modèles dans son studio à Sainte Croix. Une caverne d’Alibaba pour les amoureux de tatouages et de piercing.

Le tatouage polynésien est de nouveau à l’ordre du jour alors qu’il était en voie de disparition. Les jeunes de plus en plus nombreux impriment sur leur peau le langage de ces anciennes tribus du Pacifique. «De nombreux jeunes veulent des tatouages inspirés des symboles polynésiens. Ce genre de tatouages est en monochrome, c’est-à-dire en noir et gris. Le monochrome est aussi à la mode, car il permet d’avoir un tatouage très détaillé», explique Aldo, tatoueur comptant dix ans de métier.

«Le Old Skool Tatoo revient aussi à la mode. Cette renaissance est visible à Amsterdam. Je pense que cette tendance ne tardera pas arriver chez nous. Le Old Skool Tatoo comporte des tatouages très simples, un peu du genre tatouage de prisonnier,» explique Lindsay Prosper.

Les garçons prennent plus de temps avant de choisir un tatouage. Les filles restent fidèles aux petites fleurs, papillons et dauphins.

Bon à savoir

Le matériel

Actuellement, le tatouage se fait à l’encre de chine et avec des instruments stériles alors que dans le passé, on utilisait les dents de requin ou des aiguilles avec des colorants naturels. Les instruments que les tatoueurs professionnels utilisent sont plus efficaces et provoquent moins de douleur.

La légende des Maoris

Selon la mythologie maorie, la pratique du tatouage a pour origine une liaison amoureuse entre un jeune homme du nom de Mataora et une jeune princesse des enfers du nom de Niwareka. L’histoire dit aussi que Mataora frappa sa promise et que cette dernière folle de rage le quitta. Elle prit la direction du royaume de son père. Rongé par la culpabilité et toujours fou amoureux de Niwareka, Mataora suivit sa bien-aimée jusqu’au royaume. Sa route fut difficile et parsemée de dangers. Si éprouvante, qu’à son arrivée la famille de Niwareka se moqua du visage du guerrier car il était sale et que son tatouage avait perdu tout son éclat de même que sa signification. Niwareka le pardonna. Le père de Niwareka enseigna à Mataora l’art du tatouage. Un art qui a été enseigné à tout son peuple.

Que représentaient ces tatouages ?

Chez les Maoris la tête était considérée comme la partie la plus sacrée du corps. Tous les Maoris de haut rang étaient tatoués. Et ceux qui ne l’étaient pas étaient considérés comme des personnes sans aucun statut social. Par ailleurs, le moko (tatouage) rendait le guerrier attirant pour les femmes.

Aldo possède 44  tatouages sur le corps.
Aldo possède 44 tatouages sur le corps.

ARTicle : Julien TUYAU

Source : L’express